The Big Bang Theory
Séries & TV / Critique - écrit par Kei, le 05/02/2008 (Une semi déception pour cette série qui ne tient pas toutes ses promesses mais qui reste un très bon moment d'humour délicieusement décalé.
The Big Bang Theory est à la fois une immense joie et une déception encore plus grande. Une grande joie d'une part, car contrairement à The IT Crowd, totalement dépourvue d'humour d'informaticien, on trouve dans cette série une bonne dose d'humour de scientifique, même si pour certains celui-ci sera incompréhensible. Et une grande déception car cette merveilleuse idée est sacrifiée sur l'autel de la sitcom comique teintée d'eau de rose.
Leonard et Sheldon sont deux colocataires un peu particuliers. Tous deux génies scientifiques, ils partagent leur temps entre leur travail et les soirées entre copain, les dits-copains étant incarné par Simon et Kunal, deux autres génies tout aussi décalés. Leur petit monde douillet, remplit d'équations, de poissons rouges fluorescents, de discussions enflammées sur les pouvoirs de Superman et de parties de Halo 3 sera bientôt fort perturbée par l'arrivée dans l'appartement d'en face d'une jeune et jolie demoiselle : Penny. Et si Sheldon s'en fiche comme de sa première paire de caleçons (il ne porte jamais de slip et à de bonnes raisons pour ça), Leonard lui va rapidement tomber sous le charme de cette présence féminine aussi agréable qu'inattendue.
Si l'on ôte le coté génie des protagonistes masculins, le scénario se réduit bien vite à peau de chagrin. L'eau de rose dans laquelle baignent les épisodes n'est pas toujours la bienvenue. Car le ressort comique, celui qui nous fait dérider les zygomatiques, ce n'est pas de voir un semi-inadapté social fondre au contact d'une fille. Ce genre de choses a été vu et revu. Ce qui vous fera contracter les abdominaux de manière incontrôlable, c'est le contraste entre la cruche blonde superficielle et les génies. Et mieux encore, si vous possédez vous aussi quelque connaissances de physiques, vous pourrez profiter à leur juste valeur de certains délires, qui pour les autres seront simplement de nouvelles preuves accablantes de la débilité de certains personnages.
Le rideau de touche avec la classification périodique, la classification des paquets de céréales par le pourcentage de fibre qu'ils contiennent, savoir si oui ou non ^Superman peut sauver Loïs Lane à 1 mètre du sol après une chute de plusieurs dizaines de mètres, ça n'a pas de prix. Pour tout le reste, il y a mastercard et des dizaines de séries jouant sur le même registre. Il semblerait hélas que ce ne soient pas les tableaux remplis d'équations qui fassent de l'audience, mais le côté fleur bleue de l'ensemble. La série commence très rapidement à ne tourner qu'autour du couple Leonard / Pennie, et dans le même temps commence à perdre son intérêt. C'est mignon, mais ça n'est pas ce que l'on attendait de cette série qui s'annonçait délicieusement décalée et prometteuse.
The Big Bang Theory reste néanmoins une série très agréable à regarder, parfois teintée d'un petit plus qui ravira les scientifiques en herbe.