9/10Californication - Saison 1

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 26/10/2007
Notre verdict : 9/10 - «California, here we come» (Fiche technique)

Tags : hank saison episode californication dvd karen charlie

Une série drôle et touchante avec beaucoup de sexe, de vie de famille et de Californie ? Un cocktail a priori improbable et pourtant délicieux.

Pour beaucoup, David Duchovny est l'éternel Fox Mulder d'X-Files. Pour quelques uns, il est aussi le réalisateur du tendre et réussi House of D, l'acteur d'Evolution, Zoolander, The TV Set ou encore du récent Si j'étais toi. En 2007, avec la première saison de la série Californication (créée par Tom Kapinos et composée de 12 épisodes diffusés sur Showtime), le beau quarantenaire américain apparaît aux yeux de tous comme un acteur particulièrement chouette, marrant et chanceux. Il joue tout simplement dans la meilleure surprise télévisée de l'été et de la rentrée 2007 aux Etats-Unis.

Sexe et famille

Un tableau déjanté et... moderne
Un tableau déjanté et... moderne
Chanceux car en incarnant Hank Moody (traduisez, c'est rigolo), un écrivain de Los Angeles en quête d'un nouveau succès (après un « one time hit »), David Duchovny a l'occasion de mettre en avant l'étendue de ses aptitudes comiques (il est égocentrique, taquin, sarcastique et rigolard). Chanceux aussi car il a l'occasion de tourner avec des dizaines de jeunes femmes à moitié ou totalement nues (de la Madeline Zima à Camille Langfield, en passant par Brooke Banner, pornstar de son métier). Chanceux encore de pouvoir en même temps interpréter un père de famille quasi idyllique, à la fois cool et soucieux pour la sécurité de son enfant et de son ex. Chanceux enfin d'être aussi producteur exécutif de cette série qui a su trouver son public et donc rapporter de l'argent.
Parfois « pas très catholique » (littéralement), même si chatouiller cette religion n'est plus du tout subversif, la série se distingue par sa facilité à aborder à la fois les thématiques du sexe et de la famille. A travers sa propension à tomber dans les cabrioles sexuelles, Hank Moody tempère ses difficultés professionnelles, les remords de sa relation terminée avec son ex et ses soucis qu'il a pour recréer un environnement stable autour de lui. Le résultat de ces tâtonnements existentiels permanents est drôle, sympathiquement érotique (toutes les scènes coquines, à peine « soft porn », peuvent se retrouver à l'adresse www.californicationgirls.com) et tendre lorsqu'il s'agit des aspect familiaux (Natascha McElhone joue avec un charme fou le rôle de la femme aimante mais inaccessible).

Dans la vie d'Hank Moody, le monde semble être un jeu où les règles se compliquent aisément et où certains de ceux qui interagissent dans sa sphère peuvent parvenir à le perturber, le faire réfléchir et le faire changer. Il y a sa fille (petit bout de choux intelligent comme on peut en rêver), le compagnon de son ex (au caractère presque contraire à celui de Hank), la fille de 16 ans de ce dernier (très en formes...) ou encore l'agent (pervers et poilant).
Dans Californication, rien ne tourne jamais vraiment rond et les a priori sont effacés par l'inattendu. La série est à l'image de notre société : tantôt malade, tantôt perdue, de plus en plus sans barrière (ou presque), fascinée par l'argent, la beauté, le succès et le pouvoir. Devant un tableau si jouissif, on ne peut que demander une deuxième saison qui est d'ores et déjà prévue.