7/10Fame - Saison 1

/ Critique - écrit par knackimax, le 07/05/2008
Notre verdict : 7/10 - Fame des années 80 (Fiche technique)

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Série réussie qui bénéficie de la notoriété et du succès d'un film générationnel des années 80. A revoir pour le souvenir et pour quelques épisodes super sympas et frais ainsi que pour écouter une BO toujours aussi bonne.

Les étudiants de la très célèbre School for performing arts de New York chantent et dansent jusqu'au bout de leur désir et de leurs envies dans une ville tout aussi hétéroclite que sonore. Il en ressort de nombreuses aventures dans ce cadre idyllique à fort potentiel d'étude sociale.

Fame la série est une suite directe du film éponyme réalisé un an plus tôt par un Alan Parker au top de sa forme. Elle se base sur la même histoire dont la fin était interrompue par le spectacle de dernière année des étudiants que nous suivions jusque-là. Toutefois quelques petites modifications ont été apportées, qui rendent la version petit écran à la fois supérieure et inférieure. Là où Alan Parker faisait une étude sociologique d'une époque et d'un micro cosmos coloré, on se borne à peu de choses près à nous raconter les aventures d'une bande d'étudiants extraordinaires dont la vie ordinaire ne correspond pas au beau travail de coercition entre l'histoire et les hommes fait par le maître des images fortes. Les couleurs et les saveurs d'un New York glorieux et bouillonnant sont également plus fades.

Les personnages ont été sauvegardés presque en l'état, mis à part quelques différences dans l'affirmation des caractères individuels et des changements de casting pas si anodins que cela. Doris est bien plus acerbe et caractérielle que sa version cinéma. L'actrice est également moins jolie et expressive, ce qui est embêtant pour une actrice malgré son talent flagrant pour la comédie. Pas de traces de Ralph mais un personnage de guignol le remplace dans un registre plus dilettante et affable. La nouvelle Coco est moins typée que la précédente. Son visage glacé dénote d'un casting un peu plus lisse. Ne vous inquiétez pas car on entend encore Irene Cara chanter au moins à chaque générique. On a interverti la prof de danse avec celle qui se tenait à sa droite pendant les auditions et n'avait qu'une seule réplique. Pour le coup, celle-ci nous prouvera au cours des épisodes qu'elle sait bel et bien danser, ce qui est un plus quand on enseigne la matière. Par contre on a perdu à jamais le très grand Montgomery joué par un acteur petit de taille mais au grand talent que l'on retrouvera plus tard en chef sadique sous le nom de docteur Romano d'Urgences : Paul McCrane. Cette perte reste la plus grande déception de ce portage à l'écran. Elle est suivie de près par la perte de profondeur de l'acteur jouant Bruno Martelli couplée à son incessant besoin de faire de la musique seul et à contre-courant. Si l'acteur s'ennuie visiblement, son personnage a pourtant des épisodes très forts dans cette première saison. Les familles ont presque complètement disparu de la circulation n'aidant pas à garder la caméra intéressée au monde qui entoure nos jeunes adultes pour le coup bien moins tourmentés qu'ils pouvaient l'être dans la fresque d'Alan.

Qui n'a pas eu de grande sœur ? Beaucoup de monde certes, mais pas moi et si elle m'a laissé un héritage médiatique dans ma plus tendre enfance c'est bien celui-là. Certes son engouement lui est venu par cet excellent film précité mais au bout du compte je crois que c'est la musique qui a fait la célébrité de ce dernier et qui a continué de faire vibrer les fans au cours des nombreuses saisons qui ont suivies. Une série somme toute bien ficelée et agréable, avec des personnages jeunes et talentueux mais encore perfectibles auxquels on s'identifie immédiatement. Le métissage culturel et l'émulsion qu'ils représentent doivent faire penser au quotidien d'une école publique un peu partout dans le monde au début des années 80. Mais surtout une musique et une âme indiscutables y compris dans cette série édulcorée et gentillette dont la qualité majeure reste la capacité à composer avec toutes ces couleurs un joli tableau pas si fade que ça et encore un cran au-dessus de ce qui se fait de plus bateau et au quotidien dans les années 2000.