4.5/10FBI : Portés disparus - Saison 1

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 25/07/2004
Notre verdict : 4.5/10 - Sparu, j'ai dit "sparu" (Fiche technique)

Tags : episode saison titre fbi scenario original portes

Aux Etats-Unis, une personne vient de disparaître, que faut-il faire ? Appeler Fox Mulder à la rescousse ? Non, pourtant ce serait plus simple. Ce qu'il faut faire, c'est demander à ses collègues du FBI, ceux de la section des portés disparus de mener l'enquête. FBI : portés disparus, nom plus parlant chez nous que Without a trace, fait partie des ces séries télévisées policières se voulant réalistes comme les experts ou New York section criminelle. Sauf que ce coup-ci, la spécialité est, comme le nom l'indique, de rechercher des disparus et ceci sans aucune trace (l'autre titre) vu que l'on ne sait pas où ils sont.

Tout commence donc par la signalisation de la disparition. Ce qui se passe, enlèvement, assassinat, type qui se perd bêtement tout seul, on n'en sait pas plus que la famille de la victime ou quelques témoins. Une petite voix off bien grave nous rappelle directement la tristesse de l'évènement, l'enquête peut commencer. Alors on interroge les témoins, la famille, les amis, tout le monde susceptible d'éclairer les inspecteurs. L'investigation se poursuit toujours sur ce rythme et est à chaque fois ponctuée de ce que l'on peut appeler de faux rebondissements. C'est à dire des témoins qui mentent la plupart du temps et ne dévoilent tout ce qu'ils savent au fur et à mesure sinon l'épisode ne durerait que dix minutes. C'est un inconvénient, entre des témoins hors de l'affaire qui se souviennent de tout et ceux concernés qui ne parlent aux agents que goutte à goutte, on se sent un peu trompé. Le scénario des disparitions, tout à fait correct en général, ne fait pas si crédible que cela. On a plus l'impression que sa construction et sa résolution ont été faites pour être un exemple de série télévisée justement. Ajoutez à cela un happy-end quasi habituel et l'on se rapproche plus d'Hollywood que des ghettos new-yorkais.

Mais le principal problème ne se trouve pas là. L'histoire est tout à fait correcte et pourrait se suivre agréablement sans un certain nombre d'éléments qui gâchent le tout. D'abord, je trouve la série molle et poussive. L'enquête a du mal à être prenante et le rythme général, pas vraiment soutenu, n'arrange rien. Alors on s'ennuie la plupart du temps et l'on trouve le moyen de partir cinq minutes puis de revenir devant la télévision sans avoir perdu grand-chose de l'enquête, alors que ceci est totalement inconcevable devant 24. De plus, l'équipe chargée de mener l'enquête est loin d'être attachante. La section des portés disparus est composée de cinq personnes loin d'être charismatiques et répondant aux critères habituels des séries télévisées, à savoir la personne de couleur noire, la belle blonde et le beau gosse. On ne connaît rien d'eux, ils n'ont aucune particularité et bien qu'on saupoudre un peu l'enquête avec leurs vies privées (comme pour faire comme les autres séries) la sauce ne prend pas. Pour amener de l'originalité, on voit des effets de style pendant des flash-back avec la personne qui disparaît ou réapparaît mais c'est assez moche et pas franchement utile. Le ton dramatique général est trop appuyé entre la musique angoissante et les paroles alarmantes. C'est vrai que les disparitions sont des sujets bouleversants mais pas besoin d'en faire autant. Le doublage pas toujours réussi ne rajoute rien de bon à l'affaire.

FBI : portés disparus n'est pas une mauvaise série mais elle n'est pas bonne non plus. On pourra apprécier son scénario général mais on regrettera des rebondissements mal faits ou des liens dans l'enquête pas toujours démontrés. Ajoutez à cela des agents pas bien captivants et vous avez une série qui ne mérite pas franchement le détour. Amateurs du genre, jetez-y un coup d'oeil, les autres, vous pouvez passez votre chemin sans rien manquer. Cela dit, j'ai l'impression que le niveau des épisodes s'améliore au fur et à mesure et que cette série pourrait devenir meilleure.