4/10L'Ile de la Tentation : Bilan

/ Critique - écrit par Filipe, le 26/08/2002
Notre verdict : 4/10 - Plus (Fiche technique)

Tags : ile tentation couples amour bilan episode emission

Des paysages idylliques, des plages de sable chaud, une mer éternellement bleue et des corps de rêve qui s'y prélassent... l'Ile de la Tentation n'est plus qu'une carte postale et les quatre couples - Aurélie/Laurent, Emmanuelle/Jérôme, Aude/Omar, Diana/Brandon - venus mettre à l'épreuve leurs sentiments, sont rentrés. Les quatre hommes sont restés 12 jours en compagnie de 12 jolies célibataires prêtes à tout pour les séduire. De même, les quatre femmes ont été mises en présence de 12 beaux mâles le temps d'un séjour agité. Résultat : certains n'ont pas su résister à la tentation parmi les candidats. 4 à 5 millions de téléspectateurs hebdomadaires n'ont pas su résister non plus.

Laurent a profité de la dernière émission pour demander en mariage sa compagne Aurélie. Mais lui racontera-t-il un jour ses doux flirts avec Erika ? Leurs grandes promenades ? Leurs interminables discussions ? Ses avances sans équivoque - j'te vois partout... sauf la nuit, lui dira-t-il ? Sa longue nuit passée en sa compagnie à l'abri de tous les regards ?
Emmanuelle et Jérôme repartent de l'île bras dessus bras dessous. L'expérience les a rapprochés. Elle a consolidé leur couple. Suffisamment pour qu'ils oublient leurs petits travers, apparemment : Emmanuelle et ses jeux aquatiques polissons. Jérôme et Elodie et leurs longues randonnées main dans la main.

Aude et Omar repartent également main dans la main. Aude qui dira avoir beaucoup pensé à Omar et à leurs projets d'avenir pendant ce séjour... Omar qui dira qu'il ne voyait en Sophie qu'une belle rencontre, et entre eux deux, seulement une forte amitié... On peut voir les choses sous cet angle, bien sûr.

Diana et Brandon. Le couple moteur de l'émission, parce que le plus fragile. Brandon le strip-teaseur est un dragueur-né et les quelques premiers jours passés sur l'île le prouvent. Diana la strip-teaseuse trouve du réconfort dans les bras de Ugo. Un coup de foudre, dira-t-elle lors de la dernière émission. Les quelques scènes torrides entre eux deux, présentées au public dans un simple aperçu dès le premier épisode, ne laissent pas indifférent. Brandon n'en revient pas mais sa colère ne résout rien. Il décide de s'isoler sur une autre île jusqu'à la fin de l'émission. Lors des retrouvailles, Diana annonce qu'elle ne souhaite plus vivre avec Brandon.

Voilà c'est terminé. Et on a du mal à se l'avouer mais nous aussi, on n'a pas vraiment résisté à la tentation. On n'a pas pu s'empêcher de scruter la moindre défaillance d'un des huit candidats. Mais en fin de compte, il y a toujours cette désillusion des derniers épisodes et la sensation étrange de s'être fait manipuler. Les polémiques n'ont-elles pas vu le jour dès la diffusion du premier épisode ? N'a-t-on pas suspecté les couples de n'être que des couples factices ? Quant aux célibataires, ils ne l'étaient peut-être pas tous. Et que dire de Diana et Brandon, que l'on soupçonne toujours d'avoir volontairement assuré le spectacle pour être sous le feu des projecteurs et ainsi faire la couverture des principaux hebdomadaires. Parce qu'il faut savoir que Diana et Brandon ont déjà fréquenté les plateaux de télévision - ceux de XXL, paraît-il - et même les plateaux de tournage. D'ailleurs, on apprend à la fin de l'ultime épisode qu'ils se sont, par la suite, réconciliés... là, on ne peut pas rester de marbre.

L'Ile de la Tentation était, certes, plus osé qu'Opération Séduction Caraïbes, mais on en attendait peut-être davantage. J'en attendais davantage, en tout cas. Ce reality show ne vaut pas mieux que ses prédécesseurs. L'impression que les candidats puissent être les personnages d'une pièce de théâtre médiocre s'est fait de plus en plus sentir au fil du jeu. Et la façon de faire du présentateur n'était peut-être pas la plus naturelle. Ses questions récurrentes - et les vagues réponses des candidats, a fortiori- étaient vite lassantes.

Restent les paysages, absolument splendides, qui sont quand même plus agréables à regarder que les quatre murs d'un loft parisien.