6/10Las Vegas - Saison 1

/ Critique - écrit par Djak, le 02/09/2005
Notre verdict : 6/10 - Faites vos jeux. (Fiche technique)

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Sous, sex and sun

Après CSI, Les Experts, retour à Las Vegas pour une nouvelle série débarquée en 2004 dans nos contrées. Las Vegas raconte le quotidien de l'équipe de surveillance de l'un des casinos les plus importants de la ville. Entre arnaques, magouilles, luttes d'influences et autres rivalités entre casinos, les scénaristes ont de quoi faire. Journée noire pour Danny McCoy (Josh Duhamel), ex-commando, playboy de naissance et accessoirement ici responsable de la sécurité du Montecito : un des plus importants casinos palaces de la ville qui ne dort jamais. En effet, notre bel homme vient d'être surpris par son patron en pleine séance de sport de chambre. Pire encore, sa compagne de jeu n'est autre que la fille du boss ! Très vite, Danny va se rendre compte qu'il est en train de vivre la plus mauvaise journée de sa vie.
Le pilote de Las Vegas est pour le moins original comparé à la trame générale. Par ailleurs, un effort a été fait sur la réalisation et en particulier pour ce "season premiere", concernant la narration. Dans cet épisode, Danny tient la vedette (qui lui sera disputée à terme par les trois personnages féminins) et joue le rôle de narrateur. Cette petite astuce permet ainsi au spectateur de mieux rentrer dans la série, car d'une part on sait ce que pense Danny, nous permettant de suite de connaître sa personnalité ; d'autre part, on se familiarise plus vite avec le décor et l'entourage de notre héros : à savoir ici le casino, son personnel et plus généralement l'univers de Las Vegas. Passé ce premier épisode, la mise en scène redevient malheureusement plus classique et retombe au niveau de la scénarisation. Dommage !
A bien y réfléchir, Las Vegas n'a rien d'original. La série reprend le cahier des charges des productions qui foisonnent en la transposant dans l'univers du jeu et de Las Vegas. Dans le même genre, on pourrait citer North Shore et son hôtel, Lax et son aéroport... A la limite, le petit plus de la série est le choix de la ville : Las Vegas qui permet aux scénaristes de se permettre pas mal d'excès. Après tout, ne dit-on pas que Las Vegas est la ville de tous les excès ?
Chaque épisode propose donc un scénario plus ou moins convenu. Cela tourne en majorité autour de l'arrivée d'une « baleine » (une pompe à fric en langage plus familier) au Montecito ou bien de la surveillance des tricheurs et autres fraudeurs.
Enfin, pour fidéliser le public devant la télé, on rajoute comme de coutume quelques histoires sur la vie privée des personnages principaux, histoire de créer un fil rouge et de faire croire aux spectateurs que les protagonistes sont réalistes.

Show, chaud, show

Rentrons dans le vif du sujet, enfin plutôt dans le sujet principal de la série : les actrices. En effet, ne nous leurrons pas, si Las Vegas est toujours reconduit par la chaîne NBC c'est parce que la série assure une part d'audience respectable. Sans trop prendre de risque, on peut dire que le public type de la série doit être avant tout composé de mâles. La seule vision de l'une des trois bombes du cast mettent indéniablement le spectateur dans l'impossibilité de zapper. Aucune erreur possible, Vanessa Marcil (Beverly Hills), Nikki Cox (Terminator 2) et Molly Sims sont les atouts de la série. A ce sujet, les scénaristes n'hésitent d'ailleurs pas à les mettre régulièrement en scène dans des situations suggestives, sans oublier leur garde-robe affriolante. Pour parfaire le tout, de nombreuses séquences à la manière de Alerte à Malibu ou Agence Acapulco(entendez par là, des scènes où la caméra se pose lentement avec de grands renforts de zooms sur des playmates au corps sculptural) sont utilisées comme intermède entre les scènes, inutiles pour l'histoire mais toujours plaisant à regarder.
L'autre mise en avant de ce spectacle est bien entendu les jeux. Ils ont tous leur place ici : de la roulette aux machines à sous, en passant bien entendu par le poker. Histoire de rendre ces petites parties plus rythmées, la réalisation sort le grand jeu avec effets de caméra à la Matrix, zooms à la manière des satellites espions américains... Au final, les séances de jeux sont plus dynamiques et prenantes (ce n'est pas le World Poker Tour non plus).

Rien ne va plus ?

A l'image des jeux à Las Vegas, si cela commence bien, la fin est souvent moins heureuse et la banqueroute n'est jamais loin. Las Vegas suit un peu la même logique. A la longue, la série s'essouffle et commence à tourner en rond. Pourtant, les réalisateurs tentent tant bien que mal de redonner du dynamisme à la série et de relancer la motivation et l'intérêt du spectateur : Cross-over avec la série Crossing Jordan (Preuves à l'appui), guest stars à foison (Jean-Claude Van Damme, Cheryl Ladd, Sean Austin, Alec Baldwin...). Enfin, dernière cerise sur le gâteau, l'arrivée des sublimes Rachel Leigh Cook et Lara Flynn Boyle pour renforcer l'équipe du Montecito.