7/10NCIS enquêtes spéciales - Saison 3

/ Critique - écrit par Nicolas, le 30/07/2010
Notre verdict : 7/10 - Vas-y, Zyva. (Fiche technique)

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Toujours efficace, l'équipe de Gibbs nous plonge dans une troisième saison aussi réussie que les précédentes, et se renforce de quelques nouvelles fortes têtes...

Alors que l'audience aux Etats-Unis continue sur sa lancée, cumulant quatre millions d'accros supplémentaires pour cette saison 3 (par rapport à la saison 1), en France le nombre de spectateurs fait un bond significatif de presque deux millions par rapport à la seconde saison, entrant ainsi dans sa vitesse de croisière.


La saison 2 s'achevait sur la mort d'un des membres de l'équipe de Gibbs, il est donc normal de voir une nouvelle tête débarquer pour occuper la place vacante. Pendant un bref moment, le temps d'un épisode (E03 - Bras de fer), on pense que l'agent Paula Cassidy sera la grande remplaçante, ce qui n'est pas vraiment pour nous faire plaisir, son personnage étant trop typé pour apporter quelque chose de nouveau. Fort heureusement, le doute est dispersé dès l'épisode suivant (E04 - Trésor de guerre) : c'est l'agent du Mossad Zyva David qui prendra la relève. Zyva n'a pas d'expérience d'enquêtrice, montre de temps en temps quelques signes de violence, conduit affreusement mal, et a quelque fois des difficultés en anglais. Autrement dit, une forte tête qui entrera bien évidemment en conflit avec DiNozzo et pourra faire sourire à l'occasion. L'autre grande arrivée est celle de Jennifer Sheppard, la nouvelle directrice du NCIS, l'opportunité de dire au revoir à son prédécesseur qui n'était pas vraiment présent. C'est également une excellente façon d'attribuer une hiérarchie à Gibbs qui semblait jusque là au-dessus de tout, et qui trouve en la directrice du répondant et l'occasion de s'énerver davantage. En parallèle, on apprend que les deux personnages ont eu des relations passées bien loin d'être professionnelles, ce qui complexifie parfois leurs rapports.

Dès l'entrée de saison, la série nous assène un double épisode pour conclure le fil rouge « Ari » et faire le deuil de l'agent décédé (E01 et E02 - Kill Ari). L'intrigue part un peu dans tous les sens, fournit sa dose lacrymale de circonstance, et finit dans le classicisme le plus total.
C'est dommage, après le coup de poing infligé par la fin de la saison 2, il y avait peut-être matière à faire quelque chose de plus travaillé pour justifier. Au moins, ces 90 minutes font table rase et permettent à la série de repartir sans trop se soucier du passé.
La série parvient encore une fois à renouveler ses sujets, mais se voit frappée d'un virus bizarre : chaque personnage principal sera la cible d'un tueur ou d'un magouilleur. Certains de ses épisodes se placent néanmoins dans le top de la pile de la saison 3, à commencer par l'E09 - Le coupable idéal, qui présente non seulement un dénouement assez étonnant mais également quelques bonnes idées de réalisation. En définitive, ce n'est pas forcément des enquêtes dont on se souvient, mais des moments de distinction des personnages : les interrogatoires bidons (E19 - De sang-froid), le couple sous couverture de Zyva et Tony (E08 - Sous couverture), les négociations de Gibbs avec un adolescent perturbé et porteur d'une bombe (E18 - Bombe humaine), etc. Les différents scénarios rentrent en tout cas moins dans une logique « cadavre trouvé / tueur à arrêter », on a davantage l'impression que le NCIS opère sur des missions du FBI, à ceci près qu'un petit fil les relie à la Marine. La série ne manque pas d'ailleurs de nous rappeler que le corps des marines mérite le respect et l'adulation la plus totale, et que les terroristes sont le pire danger en ce monde.
Le double épisode final, plutôt mou, s'achève sur une déclaration tonitruante. Pas de cliffhanger à proprement parler, non, juste une remise en cause de l'intégrité de l'équipe de Gibbs qui va certainement perdurer au moins quelques temps dans la prochaine saison. Pas de quoi attendre avec anxiété le premier épisode de la saison 4 (à l'inverse du cliffhanger de la saison 2), même si la situation pourra s'avérer particulièrement savoureuse. Enfin, on l'espère.

Que nous réserve la saison 4 ? Il y a fort à parier qu'elle ressemblera comme deux gouttes d'eau à la précédente, mais la série ne montre toujours pas de signes de fatigue. Il manque peut-être un fil rouge permettant de délimiter cette saison, mais la plupart du temps, ceux des séries policières sont très artificiels et n'ont qu'un rôle technique. Le casting, toujours au poil, s'enrichit de la présence de la directrice Jennifer Sheppard qui offre une dimension supplémentaire au personnage de Gibbs ; quant à Zyva, elle bouche admirablement le trou laissé vacant à la fin de la deuxième saison.