Stargate Atlantis - Saison 1
Séries & TV / Critique - écrit par Nicolas, le 04/08/2005 (Tags : episode atlantis stargate sheppard weir saison equipe
Stargate SG-1 avait tellement de succès auprès du public que les concepteurs ont eu l'idée (pas si congrue que ça) de dériver le concept en une autre série reliée plus ou moins artificiellement à l'originelle. Une idée plutôt ambitieuse, compte tenu de l'attachement que les fans vouaient aux personnages maintenant mythiques de la série, le colonel / général Jack O'Neil (et son humour très terre à terre) en tête pour ne citer que lui. Car Atlantis va pratiquement tout bouleverser : nouvel environnement, nouvelles équipes SG, nouveaux ennemis, nouvelle porte, et nouvel humour...
Une équipe internationale menée par le docteur Weir (Torri Higginson) traverse la porte des étoiles en direction de la cité perdue d'Atlantis, supposée être le dernier bastion conservé des Anciens, au fin fond de la galaxie de Pégase. Au delà des formidables découvertes technologiques qu'ils y dénicheront, ils feront la connaissance de créatures encore plus terrifiantes que les Goa'ulds régnant sur la galaxie de Pégase: les Wraith, d'immondes extra-terrestres se nourrissant de la chair humaine pour subsister...
L'intrigue d'Atlantis se développe en parallèle de la huitième saison de SG-1. Concrètement, chacune des deux séries fait parfois référence à l'autre dans des proportions extrêmement limitées, alors qu'il aurait été certainement intéressant de les croiser plus distinctement. Nous devrons donc nous habituer aux nouvelles têtes, ce qui sera très loin d'être facile. Je pars du pire, pour aller au mieux : le lieutenant Ford, petit militaire de base sans très grand potentiel ; Teyla, l'extraterrestre pas moche du tout bornée à quelques aspirations post-Teal'c de patriotisme non-fervent ; le Colonel Sheppard, personnage principal, héros des temps modernes, esprit vif et compétent, humour à la sous-O'Neil ; le docteur Elisabeth Weir, gérante de la cité en constante remise en cause de responsabilité ; le docteur Beckett, médecin un peu froussard de l'expédition ; et, en bout de course, le docteur McKay, scientifique très causant, très orgueilleux, et très incompréhensible. Voilà ce qui en est pour la saison 1, car je ne vous cache pas que la donne changera un peu avec la saison 2 pour les moins bien placés. A l'image des SG-1, tout ce petit monde va parcourir la galaxie pour rencontrer de nouvelles civilisations susceptibles de les aider dans leur lutte contre les Wraith, et accessoirement trouver un ZPM (une source d'énergie) pour alimenter toute la cité et repartir vers la Terre. Ce dernier point constitue la principale problématique de la saison, de ce fait le sujet essentiel d'un certain nombre d'épisodes. Les autres se destineront à la menace Wraith, des créatures encore plus balèzes que les Goa'ulds mais en nettement moins esthétiques : peau bleue, dreadlocks, dents pourries, et vocabulaire assez limité à base de « vous allez tous crever comme des rats » (ça, ce sont mes mots, hein...). Pour se défendre, Atlantis aurait pu avoir de la ressource si elle avait de l'énergie. Et comme elle n'en a pas, elle utilise les moyens du bord : trois vaisseaux spatiaux anciens surnommés « jumper », pas franchement jolis jolis mais dotés d'une invisibilité super cool dans les moments un peu chauds, ainsi que quelques gadgets très loin d'être conçus pour l'utilisation militaire. De toute façon, en précisant bien qu'il s'agit de la race qui a vaincu les Anciens, les Wraith sont loin d'être une menace très menaçante, quand on voit avec quelle facilité l'équipe Atlantis parvient à déjouer les pires embrouilles. Il y aura bien une petite attaque de masse un peu plus intense que d'habitude, mais dans la majeure partie des cas, seulement les figurants en prendront pour leur grade. Donc rien de vraiment palpitant dans la ligne scénaristique, mis à part peut-être le double épisode central (« En Pleine Tempête ») assez rigolo et assez bien foutu. En définitive, Atlantis souffre un peu des mêmes défauts que SG-1 : les épisodes partent généralement d'une bonne idée, qui se retrouve soit sous-exploitée, soit sur-exploitée ; et, généralement, le dénouement se fait soit dans la simplicité, soit dans l'insignifiance (la majorité des épisodes n'ont aucune incidence sur la trame scénaristique, si bien que la série peut être compréhensible avec 5 ou 6 épisodes seulement).
Stargate Atlantis, spin-off de Stargate SG-1, a beau entamer chaque épisode par un des meilleurs génériques instrumentaux qui m'ait été donné d'entendre, la série affiche de trop maigres qualités pour être véritablement palpitante et intéressante. Pire, les défauts congénitaux que lui laissent sa grande soeur ne sont pas contre-balancés par le casting, à moitié insignifiant, qui lui laissent un arrière goût de réchauffage de SG-1. Quelques épisodes surnagent, les effets spéciaux tiennent la route dans la globalité, et McKay sait se faire apprécier...