2.5/1015/A

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 16/10/2004
Notre verdict : 2.5/10 - à smasher loin loin loin ... (Fiche technique)

Tags : enceinte promo transport bois sono micro techniques

Bienvenue à l'académie sportive de Cascadia, haut lieu d'entraînement canadien pour les futurs sportifs de haut niveau. Parmi toutes les disciplines, une nous intéresse particulièrement : le tennis. Un bien beau sport que le tennis, une route assurée vers la gloire et la fortune pour les meilleurs joueurs professionnels. Cela, Squib, Sébastien, Megan et Adena l'ont bien compris. Ces quatre champions en herbe en ont fait leur rêve. Rêve qui pourra se réaliser uniquement parce que l'on est en train de parler d'une série télévisée, à savoir 15/A.

Cette nouvelle fiction, fraîchement débarquée sur France 2 ne déroge malheureusement pas à la règle des séries pour jeunes adolescents; à savoir avoir des personnages peu convaincants, une histoire minimum et des situations pas drôles. La seule différence provient de la production, 100% française, ce qui est loin de constituer un gage de qualité. Mais on ne voit pas beaucoup de notre beau pays, la série voulant se faire américaine pour se vendre internationalement. Québec est alors choisi comme lieu de tournage, les scénarios sont d'un classique désespérant et tout ce que l'on voit ressemble à du déjà-vu. Même le tennis, seul élément un peu novateur ne parvient pas à changer la donne (enfin presque, mais pour des raisons non désirées).

Il ne faut pas oublier que la série se nomme 15/A, petit jeu de mot tennistique sur l'âge (15 ans) des personnages mais surtout visible avec 15/Love (15/0 chez nous), titre de la version originale. On aura donc droit à des gens de 15 ans qui auront des histoires d'amour, des petites amourettes tournant autour de quatre joueurs de tennis et de leur copine photographe. Le public visé pourra éventuellement s'identifier aux différents protagonistes. Les noms sont plus qu'originaux (Squib et Adena, ça existe ?) pour bien dire que la série est in. Les dialogues n'étant pas trop mièvres et le jeu d'acteur acceptable, le spectateur lambda pourra regarder un épisode de temps en temps. La série essaie également d'être drôle mais le résultat ne marche pas de ce côté-là, sauf lorsque les situations sont tellement mauvaises que le comique involontaire prend le dessus.

Et le tennis dans tout ça ? Et bien heureusement que l'on n'en voit pas beaucoup parce que les acteurs ne savent pas en faire hormis une gamine de 12 ans. Mais c'est à ce moment précis que la série devient véritablement amusante et intéressante pour toute personne s'y connaissant en tennis. Voir ces futurs champions ne pas savoir effectuer un coup droit est à se tordre de rire. Lorsque Squib va s'améliorer en jouant à un mètre du mur tout en tenant sa raquette avec une mauvaise prise, c'est une occasion d'être plié en deux. Ils déjeunent ou font de la musculation vingt minutes avant leur match. Leur préparation est vraiment innovante (une nouvelle méthode ?). Cette série apporte tout de même une réponse à une question intéressante : "connaissez-vous des champions de tennis canadiens" ? Non ? C'est vrai qu'à part Greg Rusedski (aujourd'hui anglais) et Sebastien Lareau (joueur de double), c'est le calme plat. Effectivement, si le niveau de leur centre d'entraînement de futurs champions est le même que ce que l'on voit à l'écran, cette situation s'explique tout à fait. Bon, cela est une blague, juste là pour faire remarquer que lorsque l'on tourne une série avec des personnes censées pratiquer un sport à un haut niveau, autant en prendre qui savent en faire.

15/A est une énième série pour adolescents qui ne comporte quasiment aucune originalité hormis pour le tennis, dont le résultat est assurément très drôle lorsque l'on voit ces futurs champions de tennis jouer n'importe comment. Mais le but est avant tout de raconter la vie d'adolescents et d'une façon plutôt réaliste. Pour cette partie, le résultat est acceptable si l'on n'est pas exigeant envers la qualité. Il reste finalement une série télévisée d'un bas niveau qui arrive à divertir par son côté comique involontaire.