Catch - Deux décades de catch via une canette !

/ Article - écrit par Canette Ultra, le 10/06/2011

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Entre deux gros évènements, les catcheurs continuent de se battre mais ils peaufinent également le scénario. L'histoire et les prises semblent se succéder mais est-ce vraiment le cas ? Pour le savoir, rien de tel qu'un petit regard en arrière histoire de voir ce qui a pu être fait et ce qui a pu électriser les foules.

En attendant les PPV du mois de juin, quoi de tel que de s’installer au soleil (ou une lampe à UV) et de se rappeler le bon vieux temps ? A travers certains hommages, j’ai pu voir que de grandes époques avaient eu lieu dans le monde du catch. Pour certaines d’entre elles, j’étais déjà devant mon poste de télévision. Et puis à la question : « qu’est-ce que Canette aime comme catch ? », je vais donc répondre en retraçant plus de vingt ans d’évolution de la discipline. Naturellement, je suis totalement partial (comme toujours), mais c’est un peu ça le catch non ?


I believe I can fly !
Tout commence pour moi à la fin des années 80. Une célèbre chaîne cryptée diffusait du catch le samedi après-midi. Je connaissais certes le nom de Hogan puisqu’il avait transcendé le monde du catch pour nous atteindre, mais j’étais enfant et avide de héros aux muscles saillants (les années 80 quoi !). La fin de cette décennie mettait en lumière la WWF et son catch tout en puissance. Les souplesses du British Bulldog qui duraient dix secondes ou encore les military press d’Hogan étaient des exemples de la force déployées pour réaliser les prises. Naturellement, des gars comme Jimmy Snuka ou Randy Savage arrivaient à créer l’exploit avec des sauts de la troisième corde ou des missiles dropkicks mais ils étaient des exceptions. La fin de cette décennie et le début de la suivante virent l’arrivée de personnages mythologiques tels que l’Undertaker ou le Big Boss Man. Des monstres de puissance au charisme surhumain. La nouvelle garde en quelque sorte. Ils affrontaient des gars fourbes comme Jake Roberts et son serpent, ou encore le millionnaire du ring Ted DiBiase.


Le bourreau des coeurs... et des zèbres !
Cependant, alors que je voyais sans cesse des petits nouveaux comme Lex Luger, Sid Justice ou encore Jim Duggan, l’un d’entre eux m’a sauté aux yeux. Il faisait partie d’une équipe très rock and roll et avec son partenaire Marty Jannetty, ils sautaient dans tous les sens avec fluidité. Ce "débutant" à la crinière de feu d’appelait Shawn Michaels. Il avait certes moins de muscles que le Bulldog et il n’avait pas sa figurine parmi les G.I.Joe comme le Sergent Slaughter mais il avait un côté spectaculaire et électrisant. Son passage en Heart Break Kid a été un choc ! Aussi puissant que le retournement de veste du fameux Sergent Slaughter. Cependant, malgré son côté womaniser, Shawn conservait son énergie. Plus que cela, il y ajoutait du charisme. Il pouvait alors faire jeu égal avec Bret Hart qui pourtant donnait ses lunettes aux enfants (la classe, tout le monde voulait avoir ses lunettes en plastique). Cependant, la compagnie a commencé à tourner en rond. Peut-être victime de son succès. De plus en plus, les matchs sont devenus flashy avec des personnages grotesques censés plaire aux enfants. Le catch est donc devenu, à l’instar de Doink le clown ou de Bam Bam Bigelow, un spectacle de cirque. Las, les audiences ont chutées et les spectateurs avides de joutes viriles se sont tournés vers la concurrence, la WCW.


La NWO a toujours été photogénique.
Eric Bishoff a eu le nez fin en reprenant la compagnie. Il a su séduire de grands noms et des personnages comme Hogan, Ric Flair, ou encore Randy Savage sont venus compléter l’écurie qui se voulait plus trash et adulte que son concurrent. Le véritable choc a été la création de la NWO. J’ai retrouvé ma passion du catch grâce à ce groupe charismatique. En parallèle de ce groupe, des héros débarquaient de partout comme Chris Benoit ou encore des petits nouveaux venus du Mexique. En effet, Eddie Guerrero et Rey Mysterio sont deux catcheurs que j’ai découvert à la WCW. Le premier avait ce charisme et cette ambivalence qui ferait pâlir des gars comme Jericho ou Edge. Rey de son côté (et sans tatouages) avait un style aérien ultra rapide qui a ouvert les portes de lucha libre aux Etats Unis. Ils ont fait venir des personnages comme La Parka, Juventud Guerrera ou encore Chavo. Quand la NWO a commencé à se scinder, des nouvelles têtes sont apparues. Ainsi, si Perry Saturn ou Diamond Dallas Page ne sont plus aussi connus, d’autre comme Raven (et encore son passé torturé le dépasse) ou Chris Jericho ont su marqué leur temps notamment avec le titre hardcore qui pouvait se jouer partout y compris dans des boutiques de vêtements. Néanmoins, un changement de taille a marqué le déclin de le WCW : Bret Hart.


Bret au coeur du changement !
Le Canadien était l’une des figures clés de la WWF. Cependant, pour contrer la WCW, Vince Mac Mahon a débuté une nouvelle ère. Dans cette Attitude Era, Vince a décidé de transformer la WWF afin de lutter contre la WCW. Il a ainsi permis l’avènement de personnages plus méchants et violents comme Stone Cold Steve Austin. Le gentil Bret a tenté de devenir un bad boy mais à part insulter les Etats Unis, il restait sympathique. Las de cette guerre et de devoir devenir un mauvais garçon, il cède à l’appel de la WCW et son contrat juteux. Cependant, Vince est embêté car Bret détient la ceinture de champion. Ainsi, malgré un accord entre les deux hommes, Vince profite du dernier match de Bret pour provoquer sa défaite et faire gagner Shawn Michaels. Le Montreal Screwjob, tel était son nom, a donc déclenché un cataclysme. En effet, Vince, Shawn Michaels et même l’arbitre Earl Hebner sont devenus des personnages diabolisés. Ils avaient arnaqué le gentil par excellence. Si Shawn a pu retomber vite sur ces pattes dans le cœur des fans. Vince, de con côté, a capitalisé sur cette facette pour devenir le tyran qu’il est devenu. Injuste, méchant et cruel, le nouveau Vince a permis de dynamiser la compagnie. Avec des groupes comme the ministry of darkness ou encore l’ascension du Rock, rien ne semblait gêner la WWF dans son développement. Tandis que la WCW peinait à trouver des nouvelles idées et des nouvelles têtes, la WWF ne cessait de grimper. Si vous avez la chance de voir un jour Hitman Hart Wrestling my shadow, vous aurez un aperçu de cette transition et des tensions que cet événement a généré.


The Brood toujours aussi dark !
Tout le monde voulait tuer Vince et pourtant tout le monde voulait le rejoindre. Comment résister à son appel quand devant vous The Rock vous demande si vous sentez ce qu’il vous cuisine. Comment ne pas avoir envie de boire une bière avec Stone Cold. Dans le même temps, j’ai également été séduit par la nouvelle génération incarnée par les frères Hardy ou encore Edge et Christian. Ces deux groupes, avec leur style underground (trash pour les premiers et gothique pour les seconds) et leur vitesse, ils ont su révolutionner la voltige en y incorporant des éléments destructeurs comme les échelles ou les tables. Au milieu de ces têtes brûlées, nous retrouvions Triple H et sa DX, ou encore Kurt Angle. Le point final de l’ère de l’attitude a été lorsque la WWF a racheté la WCW. Nous avions alors droit à la guerre ! Le choc des titans où Jericho défiait les talents de la WWF. Au milieu de cette guerre beaucoup y ont laissé des plumes mais quel plaisir de voir Hogan face au Rock ou encore de retrouver Chris Benoit face à ses anciens rivaux.


Le catch à la bouteille !
Cependant, le succès de la WWE (puisqu’elle a changé de nom) n’était pas du goût de tous. Ainsi Jeff Jarrett quitte la compagnie dans laquelle il n’avait plus autant de présence pour créer la TNA (Impact Wrestling). Avec son installation dans des petites salles de Floride et son ring à la forme particulière, il y avait un côté souterrain et excitant dans cette compagnie. Très rapidement, il a su développer des nouveaux talents comme Samoa Jo et A.J.Styles mais également recruter des anciens de la WWE comme Kurt Angle, Christian, Booker T, Sting, Jeff Hardy. Cependant même si la TNA jouissait d’un certain cachet via certains catcheurs, elle peine à proposer des histoires solides ou à capitaliser le talent de certains catcheurs. Ainsi, malgré la présence de Petey Williams ou de Jay Lethal, la compagnie préfère les utiliser comme faire-valoirs. L’arrivée de Bishoff et d’Hogan n’augure rien de mieux puisque les histoires sentent le réchauffé. Heureusement, des gars comme Beer Money Inc. ou les Motor City Machine Guns parviennent à surprendre grâce à leur talent. La WWE de son côté, semblent assez puissante. Tellement puissante qu’une certaine inertie semble la paralyser dans un monde où le changement est vital. Plaire à tous, c’est noble mais il ne faut pas perdre ce qui fait sa force. C’est en proposant des personnages hors normes et des groupes rebelles que la compagnie a connu ses plus belles heures. Ainsi si Cena est un devenu un noble héros pour les enfants, il ne faut pas qu’il hésite à être plus extrême et moins prévisible. Le public s’était lassé d’un Hogan comme ça ou du Rock lorsqu’il était encore le gentil Rocky Maivia.


Sheamus compte bien pousser la concurrence !
Cependant, il faut avouer que je garde espoir lorsque je sais que Jericho n’a pas pris sa retraite ou que Punk va rester encore un petit peu. De même, certains talents, s’ils sont bien exploités peuvent donner de belles choses. Mon chouchou est Daniel Bryan. Je sais qu’il manque de présence ou que sa musique d’intro est banale mais techniquement, il est très fort. Il enchaîne aussi bien les prises de soumission que les coups des pieds ou les attaques aériennes. Contrairement à certains catcheurs, il a un style personnel affirmé. En effet, lorsque l’on regarde Jack Swagger, on ne peut pas s’empêcher de penser à Kurt Angle à ses débuts. De même, Ziggler est proche d’un Mister Perfect. Du côté des futurs talents, il ne faudra pas négliger un méchant garçon comme Sheamus qui peut être à la hauteur d’un Triple H ou d’un Stone Cold.


Maryse, ne lui parlez pas de sexe faible !
Ainsi, vous en savez un peu plus sur les grands bouleversements du catch et de Canette mais pour conclure, rien de tel qu’un petit mot sur les femmes. En effet, depuis que je regarde le catch, le catch féminin a profondément changé. S’il reste quelques lutteuses au physique de bodybuilder comme Beth Phoenix ou ODB, les autres, à l’instar de Kelly Kelly ou de Maryse sont plus sveltes et élancées. Leur catch est devenu l’alliance entre la sauvagerie et la grâce puisqu’elles combinent les gifles les plus viles aux attaques aériennes les plus subtiles. De plus, grâce notamment à Trish Status, elles ont su se défaire du rôle secondaire de valet ou de manager pour devenir, pour notre plus grand plaisir, des lutteuses hors pair.


Gail Kim ou l'art de séduire tout en catchant.