Chuck - Saison 1
Séries & TV / Critique - écrit par Vincent.L, le 05/11/2007 (Tags : chuck sarah episode saison casey versus bartowski
Drôle et divertissante, la série Chuck est une des rares bonnes surprises de la rentrée 2007 aux Etats-Unis.
Chuck Bartowski (Zachary Levi), jeune informaticien d'une vingtaine d'années, est un "geek", voire même un sacré bon gros "nerd" limite asocial. Un beau jour, il
C'est bon quand c'est con...
© 2007 NBC Universal, Inc.se retrouve bien malgré lui avec une base de données dans son cerveau. Elle contient des secrets gouvernementaux. Il est alors rapidement embauché (quasiment de force) par John Casey (Adam Baldwin), un ancien agent de la NSA, pour des missions d'espionnage. Il est accompagné par Sarah Walker (Yvonne Strahovski), avec qui il doit faire croire à une relation amoureuse. Il continue aussi en parallèle son boulot d'informaticien pour que son entourage ne sache rien de son secret.
Cocktail espionnage-humour
A 31 ans, Josh Schwartz, scénariste/producteur, crée ici sa deuxième série de la rentrée 2007. Largement plus ambitieuse que le drama-teen-soap Gossip Girl, Chuck propose un séduisant cocktail d'action (cascades, courses-poursuites, explosions...), de décalages portés sur des crétineries, d'espionnage, de relations familiales, d'humour et de romance. Le programme est diffusé sur NBC depuis le 24 septembre chaque lundi avant la deuxième saison de Heroes.
Le héros principal, Chuck, est le portrait craché de Josh Schwartz. Juif, brun, plutôt renfermé sur lui-même, il a du mal à s'intégrer et à brancher des filles. Ceci malgré (à cause d' ?) un certain talent pour l'ironie et des blagues génératrices de bides abondants. Il rappelle ainsi la jeunesse de Josh Schwartz en Californie du sud, comme l'évoquait déjà le personnage de Seth Cohen dans The O.C.
"A table !"
© 2007 NBC Universal, Inc.Pour ce qui des histoires, on est proche d'Alias, avec des missions où nos héros luttent contre des complots, des mafias et des gros méchants pas sympas. Tout ça enrobé de deux-trois mystères sur le passé des persos. Il faut bien le dire, ce n'est pas avec ses scénarios que Chuck marque des points. C'est davantage avec ses nerds, Chuck et son meilleur ami Morgan Grimes (Joshua Gomez), souvent débiles et maladroits, qu'elle parvient à nous décrocher des sourires bienvenus. Bien plus que dans The Big Bang Theory et que le plantage royal Reaper, les geeks sont touchants, rigolos et s'assument dans leurs différences qui constituent leurs spécificités appréciables. Côté charme, Yvonne Strahovski, Sarah Lancaster et Rachel Bilson rajoutent un plus non négligeable à la série, surtout pour les amateurs de physiques et de visages parfaits. Adam Baldwin, comme à son habitude, joue un personnage froid et bourrin. Apparemment, les producteurs de télévision ne voient en lui qu'un superbe second rôle depuis des années (son CV impressionnant de ces dernières années le montre : X-Files, Firefly, Angel, The Inside, Day Break...)
Divertissement agréable
Entre son boulot qui le met en danger et son quotidien dans un magasin de vente informatique, Chuck a évidemment du mal à joindre les deux bouts. Cette situation peu banale se traduit par des quiproquos, des problèmes familiaux répétitifs et lassants (Chuck ne peut pas être disponible pour tel ou tel événement/rendez-vous et déçoit sa sœur ou un ami), des relations amoureuses grandissantes (déjà vues cent mille fois mais ça marche toujours...) et des conflits récurrents avec ses partenaires de jeu. Le lieu de travail, un magasin de vente, est très familier pour des millions d'Américains et dorlote leur culture collective, tout comme pas mal de références cinématographiques, de jeux-vidéos et musicales. Aussi, dans le monde de Chuck, tout est très coloré, assez lisse, presque binaire et surtout léger. En conséquence, on rigole, on se divertit agréablement et on en redemande. Vu la faible concurrence cette année, il faut avouer qu'on est pas non plus très pinailleur...