9/10FBI : Duo très spécial

/ Critique - écrit par Luz, le 05/06/2014
Notre verdict : 9/10 - Chapeau !

Tags : saison fbi duo neal peter episode minutes

Quand les cols blancs se teignent de rouge à lèvres et relèvent leurs manches, on en veut et on en redemande ! ATTENTION ! Article sans aucun spoiler !

Un faussaire de génie, Neal Caffrey,  se fait prendre par un agent du FBI après des années de courses poursuites : c’est le début d’une longue et tumultueuse histoire d’amour.

Pour sortir de prison et retrouver sa nana, le faussaire passe un marché avec le FBI : il les aidera comme consultant, sous surveillance électronique, mais gagnera le droit de quitter sa vue sur une jolie cours en béton au travers de jolis barreaux en acier.
Au fur et à mesure que les saisons avancent, on apprend à vivre dans les locaux du FBI et à en apprécier l’équipe au complet.

Un des grands charmes de la série réside dans l’ancien : malgré les nouvelles technologies évidentes, on y croit quand Neal Caffrey use d’anciennes techniques d’escroquerie, quand il tient de vieilles œuvres dans ses mains et en parle avec respect.


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« Un homme couvert de femmes fait comme s’il ne travaillait pas »

Mon mari aime à me répéter que l’acteur Matt Bomer préfère les hommes aux femmes, persuadé que je regarde essentiellement cette série pour baver sur sa jolie musculature gardée relativement secrète dans la plupart des épisodes. Ce qui est totalement faux, et même si c’était vrai, je n’ai pas besoin qu’il aime les femmes pour le regarder !

Bon, ça reste un avantage agréable de pouvoir s’attacher à un personnage principal plutôt sexy, et je ne crache personnellement pas sur une petite scène où l’on peut l’apercevoir torse nu, caressant et sculptant une statue romaine…  - Mais non, pas la peine de poser les papiers du divorce à côté du bol de céréales demain matin ! - Soyons honnête, Matt Bomer / Neal Caffrey est pour beaucoup dans la réussite de cette série. C’est le personnage qui est séduisant, son côté escroc, artiste et amateur de plan B de génie un brin dandy associé à un flic un peu plus brut de décoffrage.

Peter Burke est au départ  le côté « loi » du duo. Joué à merveille par Tim DeKay, il y apporte la part calme et mûre. A première vue impossible à détrôner de son rôle plan-plan d’empêcheur de tourner en rond, il va finalement apprendre et prendre beaucoup de son co-équipier.

Un troisième gros larron apparaît dans l’ombre du couple Neal/Peter : Mozzie (Willie Garson). Le copain de planque et de gros coup de notre escroc favori va jouer un rôle important dans la série. D’abord résigné à ne surtout pas se mélanger au FBI, il va finir par se lier d’affection avec l’équipe encadrant son (pas vraiment) ancien associé, et se retrouver lié à pas mal de leurs histoires sans vraiment l’avoir décidé. C’est le « volontaire désigné d’office » de la série. Très loin des tactiques de séduction de son acolyte, Mozzie est l’ami idéal, fidèle, et malin.


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« Où sont les femmes ? »

Dans cette série, il n’y a pas qu’une paire de porteurs de balls – comme dirait l’ancien chef ciné – il y a aussi des femmes, et quelles femmes ! Des femmes de caractères et d’ambition, pas juste des petites nénettes là pour mettre un peu de formes dans les épisodes.
La plus faiblarde est étrangement celle qui a de l’importance pendant plusieurs saisons : Kate, la petite amie disparue de Neal. Que ce soit l’actrice (Alexandra Daddario), son rôle de victime incapable de se défendre, ou l’intensité de l’intrigue, elle reste en retrait et très molle. C’est une des seules femmes de la série qui ne donnera pas l’impression de pouvoir casser la gueule à Chuck Norris.


La femme de Peter Burke jouée par Tiffani Thiessen, est au début un peu présentée comme ça, pour finalement se retrouver étoffée d’un rôle plus important, et participant même régulièrement aux actions. Vous avez pu vous dire que son visage vous disait quelque chose, et c’est normal, elle apparaissait dans un tout autre genre sous les traits de Valérie Malone dans la série Beverly Hills.

Les trois autres femmes récurrentes de la série sont Alex, Sarah et June. Les deux premières sont des femmes amoureuses à très fort caractère. Elles sont belles et sexy, l’une faussaire et ancienne collègue de vol de Neal, jouée par Gloria Votsis est assez nature et enfantine, l’autre, véritable femme d’affaire, femme fatale et ancienne ennemie de Neal, jouée par Hillarie Burton, va partager sa vie et son lit sans se laisser marcher dessus !
Alors que le personnage principal est un beau parleur, se servant de tous ses atouts pour séduire les femmes qu’il rencontre lors de ses casses ou missions, ces deux-là auront finalement le dessus sur lui.
La dernière femme restante, jouée par Diahann Carroll, est loin de toute considération amoureuse, c’est la maman garante des temps anciens, du jazz et des gangsters comme on n’en fait plus : June, l’excentrique propriétaire qui héberge Neal.


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« La vie c’est pas du gâteau… »

Les saisons avancent, et les missions et soucis des héros deviennent personnels. Peter et sa femme vont se retrouver dans les ennuis : tentatives de meurtre, kidnapping et problèmes de couple vont se télescoper pendant que Neal et Mozzie vont devoir faire un tour dans leurs passés respectifs, avec douleur parfois.

Même si jusque-là on se laissait doucement bercer par les intrigues « financières », on se laisse secouer par celles plus personnelles, plus affectées qui touchent nos personnages.

Et on en redemande !