2/10Le Rêve de Diana

/ Critique - écrit par Luz, le 18/05/2008
Notre verdict : 2/10 - Comme Lisa, mais sans appareil dentaire (Fiche technique)

Quand vous découvrez un tel titre, forcément celui d'une autre série vous vient à l'esprit : Le destin de Lisa, et aïe, parfois les souvenirs font mal. Quelque part cette association d'idée n'est pas innocente, car hors le titre construit sur le même schéma, le reste suit. D'ailleurs, on remarquera que lorque le générique du Rêve de Diana apparaît sur M6, Le destin de Lisa, ou plutôt sa suite au titre tellement compliqué qu'on préfère le taire (indice : remplacez Lisa par Bruno), se termine sur TF1.

Je sais que tu es une fausse blonde, et je peux le prouver !
Tu n'es qu'une fausse blonde, et je le prouverai !
Le parallèle ne s'arrête pas là, malheureusement. Comme son prénom l'indique, la jeune protagoniste va avoir un destin difficile, à la fois extraordinaire et tragique. Ca ne vous rappelle rien ? Si. Diana. Oui, aussi, mais autrement ? Lisa. Oui. Pourquoi ? Creusons plus loin le scénario.

Une jeune femme, blonde de préférence, pas très jolie à première vue, rencontre un homme fabuleux : beau, riche... Autant dire le prince charmant, au travers d'innocents, purs, et chastes petits yeux bleus. Un seul bémol au ravissant tableau : à son bras, la peste du coin. Ici le beau séducteur, briseur de coeur, s'apelle Julian, là-bas c'était David. Pas de différence physique, tous deux sont grands, bruns, minces, et charismatiques. L'héroïne est perdue, elle sort de sa condition sociale de pauvrette pour entrer dans un monde qui lui est inconnu, et qui ne lui correspond pas, mais dans lequel elle souhaite malgré tout progresser. Bon, ici elle a de la chance, très vite elle va être reconnue comme une très bonne patineuse, et donc repérée par tous, il faut dire qu'elle a la grâce d'une Katarina Witt, mais avec de gros sabots.

Et Dieu créa le Karaoké sur Wii.
Et Dieu créa Boogie, sur Wii.
Seulement voilà, comme il faut forcément qu'il y ait des difficultés pour réaliser son rêve, Diana ne va pas tout réussir du jour au lendemain et souffrira de cette vie, comme nous souffrirons d'avoir allumé cette satanée télévision. C'est bien connu, de toute façon, quand on fait du patin à glace, il est rare que l'on n'ait pas les boules. Le coeur de la jeune femme va balancer entre amour et raison : Julian, ou sa réussite sportive. Les deux ne pouvant aller de paire, la belle famille du beau jeune homme étant en quelque sorte son employeur. Devant cacher son amour impossible pour ne pas gâcher cette nouvelle carrière et faire face à plus forte qu'elle, du moins en apparence, la jeune femme va abandonner, puis se battre, puis abandonner, puis se battre... pour passer du statut d'amatrice à celui de professionnelle désirée par les plus grands, en mettant de côté ses problèmes familiaux omniprésents. Ce qui n'est pas facile, quand on apprend que son père n'est en fait pas son père, mais bien le mari de sa mère qui les a seulement recueillies, et élevées, car abandonnées par leur vrai père alcoolique. Heureusement pour Diana, malgré tout cela, sa vie va basculer dans le bon sens, là ou jamais elle n'avait osé ne serait-ce qu'espérer mettre les patins.

Cette série qui utilise tous les appâts possibles et imaginables comme le sport, l'amour, la haine, la famille et le sexe, a de quoi nous plonger dans un grand coma télévisuel. Peut-être serons-nous alors aptes à enfin suivre la voix de la sagesse qui nous murmure...

"Maintenant, vous pouvez éteindre votre télévision et reprendre une activité normale. A ciao bon dimanche"