7/10Stargate - Continuum

/ Critique - écrit par Nicolas, le 03/10/2008
Notre verdict : 7/10 - To be Continuum... (Fiche technique)

Tags : stargate continuum film telefilm terre mitchell dvd

Deuxième et dernier téléfilm ? Rien n'est moins sûr, les ventes de l'Arche de Vérité et de celui-ci étant assez satisfaisantes pour motiver les producteurs...

Second téléfilm de la franchise Stargate, Continuum s'évertue à donner une conclusion finale à une aventure qui aura duré quelques années : la lutte contre les Goa'Ulds, et plus spécifiquement contre Ba'al. Si l'Arche de Vérité s'était plus ou moins planté en proposant une version très soft de la bataille finale contre les Oris, Continuum se place davantage en épisode stand-alone où les surprises et rebondissements vont bon train, tout en conservant l'esprit « Stargate ». Inutile de dire alors que le casting principal est à l'abri pour de potentiels autres téléfilms, et que le dénouement n'est pas ce qui se fait de plus original...

Attention, cette critique est susceptible de spoiler.

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("Je suis blonde, autant rester stoïque.")
("Mince, j'ai encore oublié d'étendre mon linge...")
("Pourquoi personne ne parle ?")
Pourtant, Continuum est loin d'être raté, bien au contraire. Si la franchise n'avait pas dix ans derrière elle, même, il serait de très bonne facture, dans l'idée. Le fil conducteur, comme un certain nombre d'épisodes de Stargate SG-1, sera d'explorer la veine du voyage dans le temps et des réalités parallèles. Ainsi, ce petit démon très imaginatif nommé Ba'al met la main sur une machine à voyager dans le temps et coule la porte des étoiles, en 1939, bien avant que l'armée s'en empare. Résultat : plus de programme SG. Le présent se dégrade alors et c'est in extremis, évidemment,  que Carter, Mitchell, et Jackson s'en sortent, coincés dans une réalité alternative et obligés d'expliquer à tout le monde que les extraterrestres existent, qu'il y a un danger, etc etc. C'est pas « nouveau nouveau », mais l'intrigue se prête à merveille à l'univers Stargate et permet de caser certains personnages dans des rôles un peu annexes. Affichons d'ailleurs notre déception de constater que le retour de Jack O'Neil ne sera qu'un petit évènement sans grande importance, même si son personnage s'efforce de pousser la caricature au maximum pour ravir les fans.
Qui dit « voyage dans le temps » dit automatiquement « paradoxe ». Continuum n'échappe pas à l'argumentaire et même pire, s'y vautre joyeusement comme dans de la boue. Le mieux à faire est encore de fermer les yeux sur les petites aspérités étranges du scénario et nous dire qu'essayer de crédibiliser une histoire, qui est avant tout de l'aventure SF, serait la rendre très prise de tête - même si, en fin de compte, nous n'aurions pas craché sur un petit traitement « à la Retour vers le futur », lui aussi chargé en paradoxe mais doté d'une dynamique temporelle plus sympathique. Dans Continuum, ils nous font même le coup de l'écran noir (« Un an après ») pour symboliser le temps qui passe.
La bande-annonce nous le prédisait, les effets visuels seront chargés. Et ils le sont. La plupart des décors ont été chiadés, les quelques modélisations 3D sont impeccables, et la réalisation ne démérite pas. Cette dernière s'autorise même quelques effets de style plutôt sympathiques, même si globalement, elle reste de l'ordre d'une série télévisée. La musique, anecdotique, reprend les thèmes de la franchise avec autant de professionnalisme que d'habitude.

Continuum n'est pas la fin, il est un commencement. Il suffit simplement que les scénaristes continuent à exploiter leurs idées de la même façon. La narration et la réalisation s'affichent de meilleure facture que la plupart des épisodes de la série, et enfoncent sans peine le très moyen Arche de Vérité. Dommage néanmoins que les véritables surprises ne soient pas au rendez-vous, mais les fans se régaleront des nombreux petits clins d'œil à la série.