9.5/10Arrested development - Saison 2

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 18/09/2006
Notre verdict : 9.5/10 - I just Bluthed myself (Fiche technique)

Tags : saison episode arrested development michael bluth george

Culte ! Pas besoin dans dire plus, ce simple mot résume Arrested Development et la qualité de cette deuxième saison qui frôle la perfection. Il n'est plus besoin d'expliquer l'essence de cette sitcom hors norme, deux autres critiques (celle sur la série générale et celle sur la première saison) se chargeant de faire les présentations. Voyons plutôt pourquoi cette saison est sûrement ce qui a été fait de mieux en matière de série comique.

Her ?

Pourquoi tant de superlatifs ? Parce que Arrested Development est hors norme, inclassable, au-delà de tout ce qui a pu être fait. La série vole au dessus de la masse avec la légèreté d'un colibri et le piquant du frelon. Elle peut tout se permettre et frappe fort à chaque fois grâce à son intelligence unique. Jamais une série n'aura été aussi bien écrite et il faudra attendre encore longtemps avant d'entendre à nouveau de tels dialogues, le meilleur exemple de ce que l'on appelle « bon esprit ». Elle est sans équivalent tant l'on retrouve un jeu de mot toutes les dix secondes, ce même mot étant retourné dans tous les sens pour fabriquer une pléthore de nouvelles blagues, ceci étant vrai sur un même épisode ou sur l'ensemble de la saison.

Il n'y a pas un temps mort, ça fuse dans tous les sens, ça déconne de tous les côtés et ça retombe toujours sur ses pattes. Plus que des jeux de mots, la sitcom met également en scène des situations burlesques carrément géniales comme l'inauguration d'une maison vide, un enterrement particulièrement « magique » ou la chanson de Gob avec sa marionnette noire Franklin*. On peut citer en vrac les désormais cultes : her ? pour parler de Ann, I've made a huge mistake, la musique Final Countdown, les formules d'un docteur très littéraire, l'évocation du Blue Man Group (très bon groupe de rock théâtral qui sera prochainement critiqué), les allusions d'Oscar sur la paternité de Buster ou la cassette de Star Wars avec Georges Michael.

Marry me !

Arrested development passe en plus la vitesse supérieure par rapport à la saison 1 en s'en prenant ouvertement aux institutions américaines que sont le gouvernement et la religion chrétienne. Le ton est politiquement incorrect et les critiques sur la guerre en Irak ou aux modes de vie des protestants sont aussi hilarantes qu'acérées. Et quand tous les acteurs sont également géniaux, on obtient la série parfaite. Gob est à ce titre un des personnages les plus drôles de l'histoire de la télévision.

I've made a huge mistake

Seul point noir : l'adaptation française est nullissime. Soit, les jeux de mots sont intraduisibles mais était-ce obligé de faire une version française aussi mauvaise ? Le sous-titrage, correct dans l'ensemble, n'est pas toujours exempt de reproche mais c'est surtout le doublage qui retient l'attention. Les voix sont tellement débiles qu'on se croirait dans un dessin animé du Club Dorothée. Sans finesse et sans jeux de mots, il ne reste plus rien si ce n'est une série incompréhensible.

Les bonus

Niveau bonus, on retrouve le minimum syndical, à savoir trois épisodes commentés par les acteurs (peu intéressant puisqu'ils ne parlent qu'en private joke), des scènes inédites ou intégrale et un bêtisier. Il est également indiqué que des bonus cachés sont présents mais ils sont tellement bien cachés qu'ils sont introuvables. Espérons, s'il y en a, que ce soit la version entière de la chanson de Gob et de Franklin*.


La saison 2 de Arrested Development est une acquisition indispensable pour tous les amateurs de sitcom. Jamais une série n'aura été à ce point aussi drôle, intelligente et incisive. A regarder encore, encore et encore. Culte, je disais !


*Paroles de Franklin comes alive, chantée par Gob et Franklin:
- It ain't easy being white
- It ain't easy being brown
- All this pressure to be bright
- I've got children all over town
- ...