3/10Masters of Horror - Saison 2 (Episode 1 : Les forces obscures)

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 12/12/2006
Notre verdict : 3/10 - Un réalisateur maudit ? (Fiche technique)

Pour débuter sa deuxième saison, la série des Masters of Horror propose un second essai de Tobe Hooper, après son Dance of the Dead la saison passée. Un essai totalement raté qui sombre dans le ridicule et le grand n'importe quoi. Indéniablement le plus mauvais épisode de la série à cette date.

Un fantastique flou et brouillon


Sur un nouveau scénario de Richard Matheson (déjà auteur du foutraque et néanmoins stylé Dance of the Dead), le réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse filme une petite ville qui devient tarée pour de mystérieuses raisons. Une malédiction apparemment, qui perturbe Kevin (Sean Patrick Flanery), jeune shérif qui a assisté enfant au meurtre de sa mère par son père.
Du début à la fin, malgré parfois de beaux jeux de lumières chaudes, cet épisode s'enferme dans un fantastique flou et brouillon. S'en jamais lui donner assez d'éléments pour que l'on entre dedans. D'inquiétantes et violentes scènes de gore apparaissent de temps en temps, entrecoupées d'une révélation progressive qui, on le sent dès le début, ne trouvera pas de réponse satisfaisante. Trop rarement l'ambiance parvient à être pesante, angoissante, rappelant de loin L'Antre de la Folie de Carpenter. Non, ici, on s'ennuie ferme et les acteurs n'ont vraiment pas l'air d'y croire, la faute certainement à l'histoire trop vague et timide. Constamment, Hooper ne parvient qu'à faire frémir l'intérêt du spectateur. Comme lors de retournements grossiers de ses personnages secondaires, le père Tulli (
Ted Raimi), une provocation gentillette. Tobe Hooper coule carrément dans la scène finale où la vision de l'entité maléfique, sorte de gros tas de boue, prête largement à sourire et rappelle le récent échec de Mortuary.

Face à une telle calamité, on commence à se demander si le réalisateur de Poltergeist parviendra encore un jour à nous surprendre et à relever le niveau de ses dernières productions.