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7.5/10Stupre

/ Critique - écrit par Sylvain, le 19/05/2008
Notre verdict : 7.5/10 - Stupre effraction (Fiche technique)

Tags : stupre synonymes francais debauche dictionnaire luxure commencant

Stupre, revue érotique littéraire et graphique, nous en avons déjà parlé sur Krinein au travers d'une interview des créateurs : Olivia Michel et Maixent Puglisi. Avec cet entretien, le lecteur habile aura compris la démarche qui fait l'esprit de la revue : de l'érotisme, des textes, des dessins coquins et des belles photos de jeunes femmes dénudées (c'est vrai tiens, pas de photos d'hommes nus, un homme nu ne pourrait donc qu'inspirer une image vulgaire aux lecteurs ?) mais surtout jamais de porno hard, ni de morceaux de viande fraîche vulgairement étalés.

Bon, commençons par toucher et regarder la revue. Couverture rouge très sobre mais qui promet néanmoins un fesse-tival à l'intérieur tout en indiquant le thème : le palace. Et oui c'est des palaces dont il est question, et si pour les petites histoires érotiques il est particulièrement simple de s'en tirer (l'amour dans un palace c'est probablement plus facile que l'amour dans une soute à bagages), il devient beaucoup plus dur de trouver des photos et dessins sur cette thématique. Par exemple l'histoire dessinée par Aude Picault fait palais plus que palace, et même si rien ne l'interdit cela fait torsion de thème... Continuons sur l'objet lui-même. Le papier est de suffisamment bonne tenue pour que l'intégrité de la revue soit préservée, l'impression est belle, la mise en page sympa, bref Stupre est agréable à lire et à feuilleter, est-ce le cas de son contenu ?

Je l'avoue, au début j'étais un peu circonspect quand on m'en a parlé. « Encore une revue érotico-intello qui surfe sur la vague du porno chic » me disais-je ! Mais non, on est vraiment loin de ce poncif. Petites histoires plutôt joliment tournées, même si la qualité littéraire de l'ensemble est inégale et l'originalité pas toujours au rendez-vous ; article de société (le punk et le sexe, tout un programme) ; article historique (le paris coquin de 1969) ; voire rencontre « orale », la partie littéraire de Stupre est de très bonne tenue, même si certains textes sont plutôt crus (le palace de poupée par exemple).

Ce qui fait vraiment la force de Stupre, en tout cas ce qui m'a vraiment beaucoup plu, c'est la partie graphique de la revue. Les deux portfolio sont vraiment très beau, très évocateurs et sont pour moi l'archétype de l'érotisme : on voit peu, on voit la nudité dans toute sa normalité, bref on voit la vie et le plaisir qui attend au coin de la porte, un régal ! Je félicite donc (je tiens à les nommer) Jean-Marc Millière et Ernesto Timor. Toujours dans la partie graphique, les deux histoires m'ont fait rire, l'une pour les expressions de « l'héroïne », l'autre car elle est tellement vraie... (damn, malheureusement la morale m'interdit de raconter ce qui s'y passe ici).

Au final je vais faire simple : j'ai aimé Stupre, je soutiens Stupre, je vous demande de faire pareil et de vous le procurer au plus vite pour vous aussi vous encanailler sans en avoir l'air. Vivement le prochain !