5.5/10Stargate SG-1 - Saison 9

/ Critique - écrit par Nicolas, le 13/05/2006
Notre verdict : 5.5/10 - Get Carter ? (Fiche technique)

Tags : episode saison stargate daniel vala avalon mitchell

Vous n'aimez pas Stargate ? Dommage, car vous allez en bouffer ! SG-1 et Atlantis occupent actuellement les plateaux de tournage pour donner naissance, respectivement, à leur dixième et troisième saisons. Si Atlantis - Saison 2 corrige ses petits défauts et offre une saison relativement potable, SG-1 subit de graves remous scénaristiques et abandonne un certain nombre des caractéristiques qui ont fait son succès.

La saison 9 amorce ce que l'on pourra appeler plus tard le virage périlleux de la série, remettant en cause les fondements de son histoire et certains de ses aspects généraux. Jugez plutôt :
a) O'Neil (Richard Dean Anderson) disparaît purement et simplement des écrans,
b) les Jaffas sont devenus libres,
c) et les Goaulds sont déclarés vaincus (mis à part Baal, qui fera davantage de la figuration désespérée qu'autre chose).

Alors, il fallait trouver de quoi meubler :
a) Cameron Mitchell prend non sans mal la tête de SG-1, enchaîne les vannes sans discontinuer en espérant faire oublier son prédécesseur (manip' des scénaristes un peu facile, mais fonctionnelle) ;
b) les Jaffas se prennent la tête sérieusement sur la politique de leur nouvelle nation libre et donc « plus mieux » ;
c) un nouveau méchant encore plus balèze vient fourrer son nez dans le système solaire, comme si les Goaulds et les Wraith n'avaient pas suffis (quoique ces derniers n'ont pas encore trouvé le chemin).

Ce nouvel ennemi superpuissant ressemble à un dieu, possède les pouvoirs d'un dieu, refoule le dieu, mais n'est PAS un dieu. Oui, c'est technique. Trêve de suspense, ce sont les Oris, des êtres élevés (conférer les Anciens), qui dépêchent des porteurs de bonne parole (= prêtres) pour convertir les peuples de l'univers à leur culte. Les petits caractères en bas du contrat, c'est que les inconscients refusant la religion Ori doivent s'attendre à se faire exterminer dans les jours qui viennent, généralement par le biais d'une peste foudroyante et très contagieuse. Bref, de quoi hérisser le poil d'un Daniel Jackson, qui ne trouve rien de mieux à faire que de prêcher contre les Oris en essayant de trouver un argument potable contre ces vilains êtres éthérés (oui, ils ont tout de même des pouvoirs un peu flippants, après tout).

Pour les modifications, c'est globalement tout, à deux détails près :
d) les premiers épisodes introduisent dans SG-1 le personnage de Vala, déjà aperçue dans la saison 8, qui remplacement très humoristiquement Samantha Carter (le temps de la grossesse de Amanda Tapping) ;
e) et la série abandonne les références mythologiques égyptiennes / nordiques pour embrasser à pleine bouche les légendes celtiques d'Arthur et de Merlin.

Attendez-vous alors à rencontrer des chevaliers, des épées, des villages boueux de roturiers, en bref un paquet de choses que nous ne sommes pas habitués à voir dans Stargate. Forcément, cela en devient presque ridicule (j'ai bien dit presque). Surtout que, dorénavant, les forces du SGC disposent d'un arsenal nettement plus conséquent, comprenant notamment un ou deux vaisseaux de guerre intergalactique améliorés par la technologie Asguard. Autant dire que, la porte des étoiles, elle passe nettement au second plan avec tout ça.

En bref, un virage qui perpétue la série pour les quelques saisons à venir, au détriment de quelques unes des bases qui ont fait le succès de la série. Si l'humour reste omniprésent, les penchants de la ligne directrice, portée sur les légendes celtiques et la haute technologie, confère à la série un arrière-goût pas désagréable mais moins savoureux que par le passé. Résultat, on se surprend à préférer la saison 2 d'Atlantis, et il y a de quoi.